à présent que Djamel Belmadi a pris la décision de poursuivre aux commandes techniques des Verts, tout le monde s’interroge s’il va juste aller au terme de son contrat, qui expire en décembre prochain comme il l’a lui même affirmé dans sa sortie médiatique de dimanche, ou bien il va le prolonger pour d’autres années.
En fait, le sujet n’a pas du tout été évoqué ni par l’intéressé, ni par le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara. Pour ce dernier, on peut le comprendre du moment qu’il n’est pas habilité à trancher sur un tel sujet vu qu’il va quitter les rênes du football algérien dans quelques semaines, soit après la tenue de l’assemblée générale de la FAF au cours de laquelle il va présenter son bilan moral et financier avant qu’il tire révérence après seulement une année d’exercice de ses fonctions.
Pour revenir à Belmadi, qui a reconnu n’avoir pas encore digéré l’amère élimination des barrages qualificatifs à la Coupe du monde de 2022, trois défis l’attendent dans la prochaine période, selon les spécialistes. Le premier étant de surmonter la période difficile que vient de vivre la sélection nationale qui était à 20 secondes d’une cinquième qualification du football algérien pour la grande messe sportive planétaire.
En effet, après avoir quitté dès le premier tour la CAN camerounaise en janvier dernier, suivie d’une élimination cruelle des qualifications pour le Mondial malgré une précieuse victoire réalisé au barrage aller à Douala même, Belmadi devra enclencher avec ses capés un nouveau départ. Ce ne sera pas facile sur le plan psychologique, mais l’homme s’est dit capable de relever le défi. «Si j’ai pris tout ce temps pour trancher mon avenir avec les Verts, c’était pour savoir si j’étais encore capable de travailler avec la même détermination et les mêmes motivations.
La sélection c’est quelque chose de sacré», a précisé Belmadi. Des propos qui laissent entendre que le patron technique des Fennecs va revenir encore avec grande volonté dans l’optique d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football algérien.
Mais pour ce faire, il lui faudra injecter un nouveau sang au sein de l’effectif des Verts. Il s’agit-là de son deuxième défi à travers sa deuxième expérience dans les commandes techniques de l’équipe nationale, tout en tirant les leçons nécessaires des deux derniers échecs dans la CAN et les éliminatoires du Mondial.
À cet effet, tout le monde aura remarqué que le niveau de plusieurs vedettes de l’équipe nationale a sensiblement baissé. Le sélectionneur national est censé désormais de dénicher de nouveaux oiseaux rares capables de reprendre le témoin et reprendre vite la place de la sélection, aussi bien sur le plan continental qu’international, comme l’avait tout le temps envisagé Belmadi.
Le poste d’avant-centre constitue le principal souci du coach national, après la passe décisive que connait Bounedjah, sorti même des plans de son entraineur en club, au moment où le buteur historique des Fennecs, Islam Slimani, se rapproche de la retraite.
Certains songent à Andy Delort, qui continue de faire des prouesses avec son club, l’OGC Nice dans le championnat de France où il est considéré comme l’un des meilleurs buteurs de la compétition, mais connaissant Belmadi, il est à écarter de voir le joueur bénéficier du ‘’pardon’’ de l’entraineur national qui a juré de ne plus le reprendre. Même le milieu de terrain aura besoin de renforts pour assister l’excellent Bennacer, le joueur de Milan AC, qui sera sans doute le futur patron de ce secteur ô combien sensible.
Concernant le troisième défi de Belmadi, il consiste à qualifier la sélection nationale à la prochaine CAN. Et s’ils sont nombreux à qualifier cette mission de simple formalité au regard de la composition du groupe 6 dans lequel est tombé le ‘’Club Algérie’’, le coach national, lui, ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de le tuer.
En effet, Belmadi semble bien avoir appris la leçon de la précédente CAN, lorsque les siens se sont fait avoir par la Guinée équatoriale qui a stoppé leur série de 35 matchs d’invincibilité. Et avant cela, les protégés de Belmadi ont été contraints au nul par la Sierra Léone pour le compte de la première sortie de la précédente fête footballistique continentale au Cameroun. Rien que pour cela, le coach national va prendre très au sérieux ses trois adversaires lors des qualifications pour la CAN-2023 en Côte d’Ivoire, à savoir, l’Ouganda, la Tanzanie et le Niger. En dominant leur groupe, les Verts auront à se remettre en confiance dans leur quête à leur réhabilitation.
