Tout le monde s’accorde à dire que la nouvelle version du championnat des deux Ligues professionnelles cette saison sera pénible. Pour cause, quasiment tous les clubs pensionnaires de ces deux premiers paliers, dits professionnels, sont sur le point de déclarer faillite.
Cette situation les a plongés d’ailleurs dans la panique, et c’est dans ce registre qu’une réunion a été tenue en fin de semaine passée entre le patron de la LFP et les présidents de clubs, dont certains ont même menacé de boycotter le championnat, une réunion ayant débouché sur des décisions de replâtrage pour permettre aux équipes d’entamer la compétition.
Encore une fois donc, la Ligue 1 a démarré la saison sur fond de difficultés financières. Cette première journée, clôturée hier soir par le derby de l’Ouest entre le MCO et l’USMBA, a failli ne pas avoir lieu en raison de la menace de certains dirigeants de clubs de la boycotter.
Une réunion d’urgence tenue la veille du coup d’envoi du championnat entre Abdelkrim Medouar, le président de la ligue de football professionnel, et les patrons de clubs, a permis un déblocage de la situation.
Il a été décidé d’autoriser les équipes de Ligue 1 ayant une dette inférieure à 3 milliards de centimes et celles de Ligue 2, dont la dette ne dépasse pas le milliard de centimes, de retirer leurs nouvelles licences.
La LFP pourra puiser dans les droits TV des clubs pour apurer leur situation financière. Mais ce qui continue de susciter les questions est cette attitude des dirigeants qui en dépit de ces problèmes financiers, ils ont recruté large à l’instar du MC Alger et de la JS Kabylie, qui ont enrôlé plus de 10 joueurs chacun.
Les autres n’ont pas été en reste avec des recrutements tout aussi importants, à l’image de l’USM Alger (dans l’attente d’un nouveau propriétaire), du CS Constantine, de la JS Saoura ou du CR Belouizdad.
Voilà qui contraste totalement avec les sirènes d’alarme que ne cessent de lancer ces clubs, alors qu’ils étaient censés plutôt faire preuve de rationalisme en évitant de faire des recrutements tous azimuts et accroïtre par là même la masse salariale de leurs clubs respectifs, un état de fait qui conduit souvent à élever leurs dettes.
