Ce que le gardien émigré Sofiane Khedairia a réalisé, vendredi dernier, face à l’Espérance tunisienne en quart de finale retour de Ligue des champions africaine, en s’illustrant par des arrêts de classe, restera dans la mémoire des supporters de l’ES Sétif.
Dire alors qu’il a contribué grandement à la qualification de l’Entente pour la quatrième fois de l’histoire du club aux demifinales de cette épreuve, n’est qu’une vérité sur laquelle sont d’accord tous ceux qui ont vu les 190 minutes des deux matches, notamment lors du match de Radès et dans une seconde mi-temps quand il a sauvé miraculeusement les siens de buts tout fait.
Beaucoup se sont souvenus d’un match similaire que l’ES Sétif a disputé en 2018 à Casablanca, au Maroc, contre le Wydad Casablanca.
A l’époque, l’Aigle noir a remporté le match aller du quart de finale de la Ligue des champions à domicile, et s’est rendu à Casablanca pour disputer la manche retour dans un stade archicomble où il y avait environ 60.000 supporters de la formation locale qui poussaient leur équipe pour arracher la qualification.
L’entraîneur marocain de l’ESS à cette période-là, Rachid Al-Taousi, n’a pas réussi à concocter une tactique qui protège l’équipe algérienne de la grande pression de l’adversaire.
Heureusement pour les Sétifiens qu’ils avaient dans les bois un portier nommé Mustapha Zeghba qui a annihilé seul toutes les tentatives des Marocains offrant une qualification inespérée à ses camarades en demi-finale contre Al-Ahly d’Egypte. Mais dans le tour suivant, Zeghba n’a pu rien faire devant les Pharaons qui ont fini par valider leur billet pour la finale. Quelques années après, le voilà Khedairia répéter l’histoire, en défiant l’ES Tunis chez elle.
Le même Khedairia nous a étrangement rappelé aussi l’année 1988, lorsque l’ESS s’est déplacée au Caire dans le cadre de la même compétition pour affronter le Ahly d’Egypte en match retour après avoir battu cet adversaire lors de l’aller sur le score de deux buts à zéro.
Ce jour-là, le géant cairote a réussi à imposer sa domination sur les Algériens et signé deux buts avant de buter sur le portier Antar Osmani qui a brillé lors de la séance des tirs au but offrant la qualification au représentant algérien qui est allé soulever le trophée pour la première fois de l’histoire du club quelques semaines après.
Khedaïria est en train, à son tour, de laisser son empreinte dans cette campagne africaine de l’ESS, lui qui a bouclé le 1er avril dernier ses 33 ans, ce qui l’empêche peut être d’avoir des ambitions pour rejoindre la sélection nationale alors qu’il évolue dans le championnat algérien depuis 2012, soit depuis qu’il a rejoint l’ESS en provenance du club français de ligue deux, en l’occurrence, le Mons.
Pendant tout son vécu dans le championnat algérien, il n’a porté les couleurs que d’un seul club, à savoir son actuel, si l’on excepte la saison 2018-2019 quand il était allé monnayer son talent du côté de l’USMBA.
Il s’agit d’ailleurs de la deuxième fois que Khedaïria atteint avec l’Entente les demi-finales de la Ligue des champions qu’il va aborder avec l’ambition de refaire le coup de 2014 quand les gars d’Aïn El Fouara avaient décroché le titre, au moment où ils sont nombreux à s’interroger sur les raisons ayant fait que ce portier n’ait pas eu sa chance en sélection nationale.
