Le problème de l’équipe nationale dans cette édition de la CAN qui se poursuit au Cameroun est plus physique et mental que tactique ou technique ayant trait au choix de l’équipe type ou du système de jeu prôné.
Cela peut être vérifié à travers les expressions du visage de l’entraîneur national, Djamel Belmadi, lors des deux matches face à la Sierra Léone et la Guinée équatoriale qui ont traduit beaucoup de vérités, incarnant la frustration, la peur et l’impuissance.
Des sensations auxquelles Belmadi ne nous a pas habituées, mais qui les vit désormais pour la première fois peut être depuis qu’il est à la tête des Verts, en raison notamment de l’incapacité de ses joueurs à mettre en exécution la philosophie de jeu habituelle qui leur a permis de dominer l’Afrique et aussi rester invaincus pendant 35 matchs.
Mais cette fois-ci, l’entraineur national fait face à des joueurs étrangement sans âme et manquant terriblement d’intensité et dureté… c’est le plus gros dilemme dans lequel une équipe peut tomber.
La sélection algérienne a payé le prix d’une préparation physique insuffisante pour ce tournoi. Ils sont d’ailleurs plusieurs spécialistes à n’avoir pas adhéré au déroulement à Doha du stage ayant précédé.
Les auteurs de cet avis pensent qu’il était plus intelligent de préparer le rendez-vous continental au Cameroun même, comme le reste des équipes qui ont rejoint le sol camerounais un peu plus tôt et pas seulement deux jours avant le premier match, qui a éreinté les joueurs et les a plongés dans le doute. Même l’aspect disciplinaire mérite d’être mis en exergue.
Beaucoup d’abonnés sur Facebook partagent des moments en live avec certains des joueurs de l’équipe nationale. Cela arrive même la veille ou avant-veille d’un match fatidique.
Certains joueurs ne se gênent pas aussi de se filmer avec leurs nouveaux looks de coiffures, donnant l’impression de n’être pas assez concentrés sur la mission pour laquelle ils sont présents à Douala. Ce n’est un secret pour personne d’ailleurs. La préparation mentale et psychologique est très importante au haut niveau, un paramètre qu’il ne faut jamais négliger au risque d’en payer le prix cher.
Les grandes équipes d’Europe possédaient les meilleurs joueurs du monde et ont subi des échecs surprenants uniquement parce qu’elles ont perdu la bataille mentale. Les joueurs de la Guinée équatoriale, par exemple, malgré leur défaite face à la Côte d’Ivoire lors de la première journée, ont été plus calmes et concentrés et ont appliqué leur style et créé des occasions dangereuses et plus efficaces face à l’Algérie.
En plus de tous ces paramètres, l’échec algérien lors des deux premiers matchs de la CAN est aussi le résultat d’accumulations avant le rendez-vous africain, comme cette série d’invincibilité qui cachait de nombreuses lacunes et une focalisation exagérée sur elle, mais qui a semble-t-il joué un mauvais tour aux protégés de Belmadi.
Ces derniers ont fini par verser dans un excès de confiance fatal qu’on a pu, du reste, vérifier encore une fois au cours de leurs deux premières sorties dans cette CAN. Cette série d’invincibilité a aussi empêché le sélectionneur national à injecter un sang nouveau au niveau de certains postes et a même tué la concurrence.
