Le torchon brûle-t-il entre la FAF et le restant des joueurs de la glorieuse équipe du FLN ? C’est l’impression qui se dégage des propos de l’un des figures de cette équipe, en l’occurrence, Mohamed Maouche, qui n’a pas été tendre avec le patron de la FAF, Kheïreddine Zetchi, l’accusant de vouloir éjecter les huit éléments de l’équipe du FLN encore en vie de la composante de l’AG de la FAF.
La polémique a commencé lorsque l’instance fédérale a entamé son processus de modification de ses statuts pour les mettre en parfaite harmonie avec ceux de la FIFA, comme exigé par cette dernière. Mais du côté de l’auguste maison de Dely-Brahim, l’on s’est empressé de démentir toute intention de recaler les membres de l’équipe du FLN de la composante de l’AG, estimant qu’il s’agit-là d’une ligne rouge à ne pas franchir.
Cela n’a pas pour autant apaisé les esprits, et certains dans les milieux footballistiques qui cherchent depuis un bon bout de temps la tête du président Zetchi poursuivent leur campagne, profitant du grand respect que voue tout le peuple aux éléments de l’équipe du FLN au vu de leur rôle dans le combat contre la France coloniale.
Et puis, vint cette correspondance du MJS à l’adresse des fédérations sportives les sommant de n’apporter aucun changement à leurs statuts ni à leur règlement intérieur avant une année de la fin de leur mandat. Une correspondance qui a été vite interprétée comme un message en direction de la FAF, puisque c’est cette instance qui a entamé depuis quelque temps l’opération de modification de ses statuts.
Certains ont estimé du reste que la circulaire du MJS est perçue par la FAF comme une injonction des Pouvoirs publics, ce qui est interdit par la FIFA. Dans ces mêmes milieux, l’on rapporte que La FAF a sauté sur cette maladresse du MJS pour distiller des informations faisant état d’une éventuelle intervention de la FIFA.
Et encore une fois, l’instance chargée de la gestion du sport roi en Algérie s’est retrouvée dans l’obligation d’apporter des éclaircissements dans ce registre par le biais de son chargé de communication, Salah Bey Abboud.
Ce dernier a tout simplement nié en bloc toute intention de la part de son employeur de se plaindre auprès de la première structure footballistique planétaire, estimant que les pouvoirs publics n’ont pas besoin d’être embêtés par une affaire de plus au moment où le pays fait face à une crise multidimensionnelle.
Cela suffira-t-il pour calmer les ardeurs des opposants de Zetchi qui réclament sa tête, allant jusqu’à rappeler que son élection aux commandes de la FAF en mars 2017 était entachée d’irrégularités, et qu’il ne doit son poste qu’au soutien de la ‘’bande’’ qui détenait à l’époque le destin du pays entre les mains ? .
